Les Indes Noires by Jules Verne

Les Indes Noires by Jules Verne

Auteur:Jules Verne [Verne, Jules]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Romans
Éditeur: Atramenta (www.atramenta.net)
Publié: 2011-01-20T05:00:00+00:00


XIII

COAL-CITY

Trois ans après les événements qui viennent d'être racontés, les Guides Joanne ou Murray recommandaient, “comme grande attraction”, aux nombreux touristes qui parcouraient le comté de Stirling, une visite de quelques heures aux houillères de la Nouvelle-Aberfoyle.

Aucune mine, en n'importe quel pays du nouveau ou de l'ancien monde, ne présentait un plus curieux aspect.

Tout d'abord, le visiteur était transporté sans danger ni fatigue jusqu'au sol de l'exploitation, à quinze cents pieds au-dessous de la surface du comté.

En effet, à sept milles, dans le sud-ouest de Callander, un tunnel oblique, décoré d'une entrée monumentale, avec tourelles, créneaux et mâchicoulis, affleurait le sol. Ce tunnel, à pente douce, largement évidé, venait aboutir directement à cette crypte si singulièrement creusée dans le massif du sol écossais.

Un double railway, dont les wagons étaient mus par une force hydraulique, desservait, d'heure en heure, le village qui s'était fondé dans le sous-sol du comté, sous le nom un peu ambitieux peut-être de “Coal-city”, c'est-à-dire la Cité du Charbon.

Le visiteur, arrivé à Coal-city, se trouvait dans un milieu où l'électricité jouait un rôle de premier ordre, comme agent de chaleur et de lumière.

En effet, les puits d'aération, quoiqu'ils fussent nombreux, n'auraient pas pu mêler assez de jour à l'obscurité profonde de la Nouvelle-Aberfoyle.

Cependant, une lumière intense emplissait ce sombre milieu, où de nombreux disques électriques remplaçaient le disque solaire. Suspendus sous l'intrados des voûtes, accrochés aux piliers naturels, tous alimentés par des courants continus que produisaient des machines électromagnétiques - les uns soleils, les autres étoiles -, ils éclairaient largement ce domaine. Lorsque l'heure du repos arrivait, un interrupteur suffisait à produire artificiellement la nuit dans ces profonds abîmes de la houillère.

Tous ces appareils, grands ou petits, fonctionnaient dans le vide, c'est-à-dire que leurs arcs lumineux ne communiquaient aucunement avec l'air ambiant. Si bien que, pour le cas où l'atmosphère eût été mélangée de grisou dans une proportion détonante, aucune explosion n'eût été à craindre. Aussi l'agent électrique était-il invariablement employé à tous les besoins de la vie industrielle et de la vie domestique, aussi bien dans les maisons de Coal-city que dans les galeries exploitées de la Nouvelle-Aberfoyle.

Il faut dire, avant tout, que les prévisions de l'ingénieur James Starr - en ce qui concernait l'exploitation de la nouvelle houillère - n'avaient point été déçues. La richesse des filons carbonifères était incalculable. C'était dans l'ouest de la crypte, à un quart de mille de Coal-city, que les premières veines avaient été attaquées par le pic des mineurs. La cité ouvrière n'occupait donc pas le centre de l'exploitation. Les travaux du fond étaient directement reliés aux travaux du jour par les puits d'aération et d'extraction, qui mettaient les divers étages de la mine en communication avec le sol.

Le grand tunnel, où fonctionnait le railway à traction hydraulique, ne servait qu'au transport des habitants de Coalcity.

On se rappelle quelle était la singulière conformation de cette vaste caverne, où le vieil overman et ses compagnons s'étaient arrêtés pendant leur première exploration. Là, au-dessus de leur tête, s'arrondissait un dôme de courbure ogivale.



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